Hier lors d'une séance de travail, ma cliente m'a demandé si selon moi, certaines personnes étaient condamnées d'avance par une sorte de mauvais karma.

Cette jeune femme a en effet perdu son papa lorsqu'elle était plus jeune et au-delà de la blessure expliquait avoir bien du mal à appréhender la vie de manière positive.

Selon moi, nous ne sommes condamnés à rien. Chaque vie aussi difficile soit-elle peut nous permettre d'évoluer et d'avancer avec des moments positifs à vivre et d'autre plus pénibles. Bien sûr, d'emblée, nous pouvons considérer que nous ne sommes pas égaux et ce, dès le départ. Mais mon expérience me montre qu'à "malheur égal" certains s'offrent une vie pleine de belles surprises alors que d'autres se complaisent dans le malheur.

Un constat également de mise, chez certains qui porte en eux une sensibilité exacerbée et qui ne parviennent pas à vivre pleinement certains moments de bonheur que la vie nous offre.

Les causes sont multiples évidemment, mais en l'occurrence, je crois que nous avons tous de quoi sublimer notre existence. Nous avons tous de quoi nous forger un destin sur mesure. Faut-il encore y croire. Pas en mode rêverie, illusion, mais tel un artiste qui sculpte sa pierre, celle qui deviendra une œuvre d'art.

Reste dans la vie à savoir s'adresser aux bonnes personnes pour être aider si besoin. Accepter sa vulnérabilité et reconnaître la nécessité de se porter de l'attention pour évoluer. C'est sans doute la démarche la plus difficile. C'est d'ailleurs ce qui explique que nombreuses sont les personnes qui préfèrent nier leurs problèmes, renonçant ainsi à l'espoir d'une vie meilleure et apaisée.

Moi la première, j'ai mis bien des années avant d'oser franchir la porte d'une psychologue. Car finalement on s'accommode facilement de ses blessures. On apprend à vivre avec et même parfois à se convaincre qu'elles ne sont pas si importantes que ça.  Et même lorsqu'on ose décrocher son téléphone et exposer son ou ses problèmes, une part de nous lutte. Se confronter à la douleur reste une épreuve en soi. Difficile, pénible, puis libératrice.

 

 

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